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La Grèce au Ve siècle Le Monde Grec
Vie quotidienne
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Histoire de la Grèce à l’époque classique, au Ve siècleL’époque classique du Ve siècle
se réfère à l'histoire du monde grec au Ve siècle
av. J.-C.. Ce Ve siècle classique est
généralement considéré comme débutant en -500 et s'achevant en -404, quelques variantes
pouvant être données. Ce siècle est essentiellement étudié d'un point de vue
athénien, Athènes étant la cité qui nous a laissé le plus de récits, pièces de
théâtre et d'œuvres écrites. Période clisthénienneEn -510, les troupes lacédémoniennes aident les Athéniens à renverser leur roi, le tyran Hippias, fils de Pisistrate. Cléomène Ier, roi de Sparte, place ainsi une oligarchie amie menée par Isagoras. Mais Clisthène, son rival, s'adjoint le soutien de la classe moyenne et parvient par l'aide des démocrates à renverser le pouvoir. Cléomène intervient en -508 et -506, mais rien n'y fait : les Athéniens soutiennent Clisthène et la démocratie. Par les réformes dites de Clisthène, ils dotent la cité d'institutions isonomiques (tous ont les mêmes droits) et auraient instauré l'ostracisme. La démocratie isonomique et iségorique (iségoria : même droit à la parole) s'exprime d'abord dans le dème (environ 130 dèmes) qui devient l'élément civique de base, les 10.000 citoyens exercent leur pouvoir par l'Assemblée (l'Ékklésia, en grec) qu'ils composent, encadrée par un Conseil de 500 citoyens choisis au hasard. La géographie administrative de la cité est refondue. Le but étant d'avoir des groupes politiques mélangés, non fédérés par des intérêts locaux liés à la mer, à la ville, ou à l'agriculture, et dont le jugement (déclaration de guerre, etc.) serait soumis à leur situation géographique. Aussi, le territoire de la cité est divisé en trente trittyes de la manière suivante :
Prenant au hasard une trittie de chaque ensemble, on obtient trois trittyes formant ensemble une tribu. Il existait donc, au final, dix tribus ayant chacune des intérêts dans chaque partie du territoire. C'est cet ensemble de réformes qui permettront finalement l'émergence d'une plus large démocratie dans les années -460/-450. Guerres médiquesEn -499, les cités d'Ionie (côtes turques) se révoltent contre la domination
perse. Athènes les aide de son mieux, mais doit rapidement renoncer. En -494,
les grecs perdent la bataille de Ladè : l'Asie mineure retourne aux
Perses. Ligues de Délos : vers l'Impérialisme athénienPour poursuivre leur résistance aux invasions perses, les cités grecques restent associées en une alliance militaire, surtout maritime, dont Athènes assume l'« hégémonie » (cité qui dirige les troupes alliées) à partir de -478. Les Cyclades (Samos...) sont libérées, la Thrace l'est par voie terrestre, puis la côte (actuellement l'ouest de la Turquie) est remontée et libérée. Sestos, dans le détroit de l'Hellespont, est libérée et un pouvoir favorable à Athènes est instauré. Mais rapidement, alors que les Perses sont manifestement hors état de nuire, l'armée sert les seuls intérêts de l'Hégémon : Athènes. Naxos quitte alors la ligue en -470, mais est assiégée par Athènes, soumise, et doit désormais payer sa participation à l'alliance militaire par un impôt (phôros). Sur la côte perse face à Chypre, la bataille de l'Eurymédon (-466?) détruit la seule flotte perse des environs. Les Perses ne pouvant plus réunir suffisamment de bateaux pour envahir la Grèce, l'alliance militaire grecque devient inutile. Pourtant, grâce au prestige dû aux victoires sur les Perses, Athènes parvient à conserver unie la Ligue de Délos (carte). En -464, un tremblement de terre bouleverse le Péloponnèse et les hilotes
(un peuple grec vaincu par Sparte et mis en esclavage depuis le VIIIesiècle
av. J.-C.) profitent de la catastrophe et du présage pour se
révolter.
Sparte a du mal à rétablir l'ordre et demande finalement
l'aide d'Athènes. Cimon,
le leader des aristocrates athéniens et admirateur de Sparte
emmène 4.000
hoplites athéniens aider les Spartiates. Mais Éphialte,
leader des démocrates,
profite de l'absence de Cimon et de ses 4.000 compagnons pour faire
passer des
réformes démocratiques : le corps civique est
élargi, l'Aréopage - sorte
de Sénat conservateur constitué de vieux magistrats -
voit ses pouvoirs
réduits. C'est cet évènement qui, selon
Hérodote, déstabilise définitivement
l'équilibre
politique prévalant à Athènes. Le peuple est
devenu clairement plus puissant
que les conservateurs et la démocratie. Les
« démagogues » (ceux qui
dirigent le peuple) y gagnent donc en importance. Cimon est finalement
renvoyé
par les spartiates effrayés par la sympathie que les hoplites
athéniens
semblent accorder aux hilotes et rentre honteusement à
Athènes sans avoir put
éviter les changements. Début de la Guerre du Péloponnèse
Thucydide, notre source principale sur le sujet, constate que les causes de
cette guerre sont surtout le dynamisme athénien qui, en menaçant la cohésion de
la ligue du Péloponnèse, menaçait finalement l'existence même de Sparte et de
sa domination sur les Hilotes.
La Ligue du Péloponnèse se réunit et, malgré les propos pacificateurs d'Archidamos, roi spartiate, la Ligue déclare la guerre à Athènes(carte : la guerre du péloponnèse). La condition de la paix est l'autonomie des cités de la ligue de Délos, signifiant la dissolution de l'empire athénien. Athènes répondit en demandant l'autonomie des cités du Péloponnèse, signifiant la dissolution de l'empire Spartiate. La guerre fut donc lancée en -431 avec le siège de Platée par les Béotiens
et Péloponnésiens, et l'invasion de l'Attique. Archidamos mène les invasions
lacédémoniennes tandis que les athéniens restent fidèles à la stratégie dite de
Périclès : abandonner le territoire rural de l'Attique, refuser le combat
en s'enfermant dans les Longs Murs protégeant la cité et le port, se faire
approvisionner par l'empire maritime athénien en lançant des expéditions
punitives sur les côtes du Péloponnèse. -431 et -430 sont ainsi de classiques
invasions sparto-lacédémoniennes, Platée étant assiégé. En -430, amplifiée par
l'entassement de 500.000 habitants à l'intérieur des Longs Murs, une fièvre
(dite Peste, mais qui ne semble pas l'être) tue un tiers des citoyens, dont Périclès,
affaiblissant grandement la cité. -428, -427 et -425 sont pareillement des invasions
sparto-lacédémoniennes non concluantes. Platée est prise en -427 tandis que
l'alliée d'Athènes, Mytilène, fait défection. Paix de NiciasPour autant, la période de -421 à -413 n'est pas innocente et pacifique.
Athènes s'allie et arme Argos, Élis et Mantinée (nord du Péloponnèse) contre
Sparte, afin de dissoudre la cohésion du Péloponnèse et d'occuper Sparte se
laissant le champ libre en Thrace et en Thessalie. Mais l'éclatante victoire
Spartiate de -418 signale que la confédération du Péloponnèse reste solide. Guerre de Ionie, Guerre de DécélieAussi, à la suite des provocations, profitant du marasme de Sicile et des
conseils d'Alcibiade, Sparte relance la guerre en -414 en envahissant
l'Attique. Sparte cherche cette fois l'aide du satrape perse Tissapherne afin
de disposer d'une flotte de guerre puissante et de défaire l'« arrière
pays » maritime d'Athènes. Tissapherne et le royaume Perse y gagnant
l'affaiblissement d'Athènes et la récupération des cités d'Asie mineure (côte
turque actuelle). En -413, Agis, roi de Sparte, prend possession de Décélie,
une forteresse du territoire d'Athènes. Dès lors, Agis et les troupes
spartiates saccagent plus méthodiquement l'Attique. En -411, un coup d'État
agite Athènes, un régime oligarchique est restauré par les Quatre Cents. Les
soldats en poste à Samos refusent ce régime des Quatre Cents, qui s'effondre
rapidement de lui-même. Sparte parvient à saisir les détroits (Byzance, l'Eubée
en 411), c'est la déroute près d'Éritrie. Une victoire navale dans l'Hellespont
permet de sauver l'essentiel : les approvisionnements en céréales.
D'autres victoires athéniennes, des pillages locaux et l'instauration d'un
péage dans le Bosphore rétablirent la situation au point que Sparte, fatiguée, demanda
la paix. Les Athéniens refusèrent. Conséquences immédiatesLes conséquences immédiates sont la dislocation de l'empire maritime athénien et l'instauration de la tyrannie des Trente. Lysandre sort comme l'homme fort mais Agis, le roi, tient à réduire son influence et lorsque Athènes redevient démocratique, Agis n'intervient pas. Ensuite, Sparte devient plus pesante et hégémonique, hésitant entre reconstruire l'empire athénien à son avantage (Lysandre), ou retourner dans le Péloponnèse (Agis). Corinthe, et surtout Thèbes, sont les nouvelles puissances émergentes. |
Règles
Liens
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